Experiment à Madagascar

13 août 2006

Angleterre - arrachons les chardons...

Cette semaine, le boulot n'a pas ete tres palpitant. En ce moment, il n'y a pas beaucoup de travail. Dans ces cas la, Ken nous envoi arracher les chardons dans un champs ou il a plante des arbres...Autant dire que le travail n'est pas des plus passionnants. Surtout que, par endroits, c'est plutot un champ de chardons qu'un champ d'arbres. Ca n'avance donc pas tres vite et c'est assez crevant. Heureusement on rigole bien avec Simon et JC, et les journees sont donc plutot sympathiques.

La grange


Ce qui est dommage c'est qu'on passe parfois la journee sans voir personne. Pour ameliorer notre anglais, on a fait mieux...
A midi c'est le lunch... En Angleterre ca veut dire qu'il faut partir a la recherche du moindre reste dans le frigo pour esperer manger quelquechose. Ils ne mangent jamais de vrai repas a cette heure ci. Ils se contentent de grignoter rapidement un bout de fromage. Autant dire que c'est un peu limite apres avoir passe 4 heures courbes dans l'herbe a arracher des chardons ( qui, generallement ont une facheuse tendance a vouloir rester enracine dans le sol...)... Mais bon, on arrive quand meme a se nourrir. Et pour compenser, le soir, on a souvent un excellent repas prepare par Diane. Qui a ose dire que les anglais cuisinaient mal??? En tous cas, ici ce n'est pas le cas.

Les vaches...


La semaine s'est donc passe sans encombre et, petit a petit, j'arrive a avoir quelques discutions avec la famille meme si ils ne sont pas souvent la.
Ce week-end, nous aurrions du rentrer le foin dans la grange mais, vu qu'il pleut...pas de travail. Resultat, on a passe la journee d'hier enferme dans nos caravanes...un peu tristounet...Mais bon...on a redecouvert les joies du Monopoly!! En version anglaise en plus... la classe...
Et puis le reste du temps je bouquine des livres anglais...
Tout se passe donc tranquillement ici. J'espere que j'aurais un peu plus l'occasion de parler avec la famille dans les jours qui viennent. Parceque venir ici pour parler anglais a des francais...on a fait mieux non??


Les deux filles de Ken et Diane


Ken et Robert, un ami

Aujourd'hui, Ken nous a ammene a une competition de tracteur!! C'etait assez pitoresque... Il fallait qu'ils tracent des sillons les plus droits possibles...Tres rigolo. Ils avaient tous l'air tres passiones par leurs tracteurs...C'est du serieux!!
Il parrait qu'il y a meme des competitions internationales et que ce serait un irlandais (du nord) qui serait champion du monde... Comme quoi, meme sans aller a Madagascar, on peut voir des choses plutot surprenante...

Moi, Jean-Charles et Simon dans un pub

Angleterre - Mes premiers jours ches les british

Et voila, les premieres nouvelles arrivent. J'ai enfin reussi a avoir l'ordinateur suffisament longtemps pour pouvoir vous raconter mes premiers jours en Angleterre. Deja, vous pouvez vous en apercevoir, il est parfois plus difficile d'avoir acces a l'ordinateur ici qu'a Madagascar... En effet, la personne chez qui je suis ne veut pas que nous utilisions l'ordinateur pendant la journee et apres 22h. Le temps dont nous disposons pour acceder a internet est donc tres reduit. D'autant plus que nous sommes trois wwoofer a vouloir utiliser l'ordinateur et que la famille veut parfois l'utiliser aussi...Dur dur d'envoyer des nouvelles donc...

Mais bref, maintenant que j'ai un peu de temps, je vous raconte ma semaine. Je suis donc arrive Lundi apres-midi a Cottenham, au Nord de Cambridge apres un voyage sans encombre. J'ai juste eu quelques petites inquietudes: l'avion a Bergerac est parti avec 1h de retard, je n'etais donc pas sur de pouvoir attraper le bon train, ensuite, en prenant le train, je m'apercois qu'il ne s'arretait pas a la bonne gare...Heureusement, je me suis souvenu que, au moment ou le guichetier m'a vendu mon billet, il m'a vaguement montre son ecran ou j'ai pu lire "Cambridge". J'en ai donc deduis qu'il fallait changer la-bas. Ca c'est bien confirme un fois la bas. Je suis donc arrive a Waterbeach sans probleme. Enfin, derniere inquietude du jour, en arrivant la bas, il n'y a personne pour venir me chercher...En plus, ce n'est pas une gare, c'est juste un quai en plein milieu de la campagne anglaise...pas moyen de se renseigner aupres de quiconque...ou de prendre un taxi... Finallement apres une dizaine de minutes, je vois quelqu'un se diriger vers moi: "Are you Francois Galy"..."Yes"...c'est bon, je suis entre de bonne mains, c'est madame Kelso qui vient me chercher.
Ca fait plaisir d'etre arrive. En plus, je comprend relativement bien leur anglais. Tout va bien.

J'arrive donc a la ferme "Fen end Farm". Dans la famille Kelso il y a: la mere, Diane, le pere, Ken, la premiere fille, Amy, 30 ans, la deuxieme fille, j'ai oublie son prenom, 25 ans, son copain, Stuart, le garcon, Tim, la belle mere, les trois chiens et enfin, les deux autres wwoofers, Jean-Charles et Simon. Les tablees sont donc assez imposantes. Tout ce petit monde habite dans une jolie maison au fin fond de la campagne anglaise.

Pour les premieres nuits, je dors dans la chambre de Tim, qui ne vient a la maison que de temps en temps. Manque de chance, cette semaine, il a passe quelques jours ici. Les premiers jours , il a dormi sur le sofa (je ne savais pas que j'etais dans sa chambre...). Ensuite on m'a demande d'aller dormir dans la caravane avec Jean-Charles pour qu'il puisse avoir une chambre...normal.
Je dors donc depuis quelques jours dans une caravane. Il y en a une deuxieme pour Simon. Ca permet d'etre un peu a l'ecart de la maison et de ne pas trop les deranger. C'est pas plus mal.

09 août 2006

Angleterre 2 - Hello!!

Juste un petit message pour vous dire que j'etais bien arrive dans la campagne anglaise et que tout se passait bien. Les news viendront rapidement.

07 août 2006

Angleterre : Expériment Partie 2


Et voila, je m'aprête à partir aujourd'hui pour l'Angleterre. Ce matin, direction Bergerac pour prendre l'avion jusqu'à London Stansted. Ensuite, train jusqu'à Waterbeach, au nord de Cambridge. Là, on devrait venir me chercher pour rejoindre la ferme dans laquelle je devrais passer au moins deux semaines, à Cottenham.

28 juillet 2006

Mada - Dernières photos

Les photos prises pendant les derniers jours de mon voyage:

La vue près de là où j'habitais

Ma dernière chambre, grande classe

Avenue de l'indépendance à Tana

26 juillet 2006

Bien arrivé

Et voilà, après 20h de trajet, me voila enfin arrivé à destination. Home sweet home. Mais quelle chaleur!!! J'avais entendu parler de canicule mais là c'est dur...
Le voyage c'est bien passé, j'ai dormi comme un loir dans l'avion: endormi après le repas, réveillé pour le petit dèj...impec ;)
Ensuite petit arret à Charles de Gaulle avant de repartir pour Bordeaux. Au passage, je note que le prix de mon petit déjeuner (un croissant et un chocolat chaud) est équivalent au prix de 7 repas ou encore de 18 petits déjeuners à Madagascar...Bienvenue en France...
Voila, sinon rien de particulier à signaler. Les habitudes reviennent vite et j'ai l'impression d'être parti hier.

Je vais essayer de mettre les dernières photos rapidement en ligne avant de nouvelles aventures en Angleterre...

25 juillet 2006

Fin

Et voilà, l’experiment à Madagascar se termine après presque trois mois de périple et de nombreuses aventures. Ca aura été une expérience pleine de découvertes et de surprises, avec ses moments difficiles mais surtout ses rencontres passionnantes.
Que de choses ce sont passées entre le départ du mois de mai et cette fin de mois de juillet. Je garderais le souvenir de ce pays plein de contrastes où les gens, même dans le dénuement le plus total, vous accueillent avec la plus grande gentillesse.

Grâce à ce voyage, j’aurais pu prendre conscience de l’immense décalage qui peut exister entre les pays occidentaux et les pays du tiers-monde. Toutes ces préoccupations, qui ici prennent un aspect dérisoire. Difficile de comprendre, quand on vient de voir des gamins qui n’ont même pas de quoi manger, de quoi s’habiller ou de quoi se soigner, l’intérêt du nouveau yaourt 0%, de la dernière crème amincissante ou du jeu de guerre à la mode.
Deux mondes vivent l’un à côté de l’autre mais s’ignorent totalement. J’ai passé mes trois mois ici, maintenant je vais rentrer. Ces gamins eux, resteront là et continueront à mourir de faim, de froid ou d’une infection non soignée…

Le constat est dur mais c’est celui qu’ont fait toutes les personnes que j’ai pu croiser ici. Toutes étaient conscientes que, quels que soient leurs efforts ici, elles allaient repartir, reprendre leur vie normale et que, pendant ce temps, rien n’aurait vraiment changé ici.
Dans le même temps, toutes considéraient que leur voyage avait été un moment très fort et qu’il leur avait apporté beaucoup.

Je trouverais donc intéressant qu’il y ait plus d’école proposant à leurs étudiants des stages comme celui que je viens d’effectuer. Plus que l’acquisition de connaissances techniques, ils permettent de prendre conscience des réalités du monde et de vivre une expérience humaine formidable.

En attendant que cela arrive, je m’apprête à prendre l’avion, en espérant ne pas oublier en vol toutes les expériences vécues ici.

22 juillet 2006

J -3

Et oui, le retour approche à grands pas. Plus que trois jours avant le départ (mardi à 21h40...). Il n'y a plus qu'à espérer qu'il n'y ait pas de problème au niveau de la compagnie. Au départ de France, le vol avait failli être décalé à cause d'une grève des pilotes donc je me méfie...On verra bien...

Sinon ces derniers jours ont été assez tranquilles.
Lundi, je suis allé visiter une usine qui fabrique des tissus et des couvertures. C'était très intéressant de voir le fonctionnement d'une usine ici. C'est très différent de ce qu'on peut voir en France. Ici, le personnel est très nombreux, les normes de sécurité très faibles et certaines machines ne sont plus toutes jeunes.
En discutant avec la personne qui me fait visiter, j'apprends que, en cas d'accident, l'ambulance fait le plus souvent office de corbillard que de véhicule de secours (les moyens pour soigner les gens étant très limités). Il m'explique aussi que, en cas d'incendie, il y a une équipe de pompier sur place mais qu'ils n'ont absolument pas les moyens de lutter contre le feu...Très rassurant...
Malgré ça, c'était très intéressant de voir tout le processus de fabrication. On part d'un ballot de coton de récupération (pris dans les usines voisines) et, au fur et à mesure des machine, on voit peu à peu les tissus se faire. Pour ça, ils fabriquent les fils eux même avec d'immenses machines. Ensuite, à l'aide d'autres équipements, ils teignent le fils puis fabriquent le produit. C'est assez impressionnant de voir tout ça fonctionner.
Ces produits sont vendus sur place pour le marché local. Malheureusement, même si la main d’œuvre est très peu chère comparée aux coûts français, ils ne peuvent pas concurrencer les produits chinois. Là bas, les ouvriers sont payés une misère (quelques centimes de dollar de l'heure), n'ont aucun droit et travaillent 7 jours sur 7, une quinzaine d'heures par jour... Forcément, à ce rythme là, difficile de rivaliser. Du coup, ils ont dû licencier la moitié de leur personnel et ont divisé leur production par deux...

Mercredi, je suis allé faire quelques achats d'artisanat. Au programme, je suis passé dans une ferronnerie d'art où l'on trouve des objets de très bonne qualité à des prix incroyablement bas. Malheureusement, c'était un peu gros pour les prendre dans la valise... Ensuite j'ai été dans un magasin spécialisé dans l'artisanat et enfin chez des vendeurs de pierre. Madagascar possède de nombreuses mines et il y a donc beaucoup de magasins de vente de pierres précieuses ici. Problème, c'était un vendeurs de gros et je ne me voyais pas vraiment passer avec un bloc de plusieurs kilos à la douane ou avec une poche remplie de rubis... Je suis donc resté sur l'artisanat local...je pense que les douaniers seront plus conciliants avec ça...

Jeudi, je suis allé voir les gens qui sont en train de lancer l'association d'aide aux enfants à Tana. C'était intéressant mais ils ne sont qu'au tout début de leurs réflexions. Il n'y avait donc rien de très défini. Ca m'a quand même fait faire un peu de marche dans la banlieue de Tana puisque c'est à une heure de marche de là où je suis en ce moment... Il y avait quelques jolies vues sur la ville, c'était donc une ballade plutôt sympathique.

Hier (vendredi), j'ai continué mes achats d'artisanat au marché du COUM. C'est un des grands marché de Tana et c'est très pittoresque. Aussitôt arrivé, je me suis retrouvé avec cinq ou six rabatteurs qui voulaient tous me vendre leurs produits. Ils faisaient des allers - retours entre les stands et moi pour me vendre toutes sortes de produits. A vrai dire c'était plutôt pas mal. Vu qu'il connaissaient bien le marché, dès que je voyais quelque chose qui m'intéressait, ils couraient tous me chercher d'autres modèles pour me les montrer. C'était bien pratique pour choisir... Mais le plus marrant ça a été de négocier avec eux. C'est un vrai théâtre où chacun jour sa petite comédie. Au début, ils annoncent toujours un prix exorbitant. Là, je hurle au scandale et immédiatement ils précisent que c'est un prix haut mais qu'il faut négocier. Vu qu'ils agissaient tous de la même manière, c'était assez rigolo de recommencer à faire l'homme scandalisé à chaque stand... En parallèle, je négociais avec les rabatteurs. L'avantage c'est que, vu qu'ils me suivaient, j'avais tout mon temps pour les laisser baisser leurs prix. Toutes les dix minutes je gagnais quelques milliers d'ariary. Généralement, vu qu'il m'annonçaient des prix très haut, je leur annonçais un prix très bas (à peu près quatre fois moins que ce qu'ils voulaient). Là je les voyais se décomposer et même certains s'en aller en se disant qu'ils avaient du tomber sur un fou... Mais petit à petit, en montant un peu le prix de mon côté et en le faisant descendre du leur, j'arrivais à un bon 60-70% de réduction et donc à des prix très faibles (vu que le prix de départ, ramené en euros, n'était quand même pas si élevé que cela...). J'ai donc pu faire pas mal d'achats et passer quelques heures assez rigolotes...Il y en a même un qui m'a proposé de me vendre son bras...là, il voulait 80 000 euros...je lui ai dit que ça faisait un peu cher pour le moment mais je n'ai pas réussi à négocier moins cher... ;) Dommage, il avait un joli tatouage...

Voila, sinon il ne me reste plus que trois jours à passer ici. Vous allez donc bientôt devoir me supporter à nouveau avant le départ en Angleterre (non, ne vous inquiétez pas, je repars rapidement...)